Celle que l’on surnommait “la brune du Nil” et qui avait tourné dans une centaine de films, Madiha Yousri, est décédée dans la soirée de mardi à mercredi, à l’âge de 97 ans, à l’hôpital militaire d’Al Maâadi.

Sa première apparition dans les salles de cinéma du Caire remonte au film “Mamnou3 El Hob” (“L’Amour est interdit”), du grand musicien Mohamed Abdelwahab.

Remarquée par un réalisateur, elle a l’opportunité de jouer un petit rôle dans un premier film. Elle fait partie de la génération d’actrice égyptienne qui commence directement par le cinéma, sans passer par des rôles au théâtre, à la différence d’Aziza Amir, ou encore de Fatma Rochdi, par exemple. Dans son film suivant, Ahlam el chabab [Rêves de jeunesse], en 1943, elle obtient un rôle principal aux côtés du chanteur et acteur Farid El Atrache. Le film est réalisé par Kamal Sélim, pionnier du cinéma réaliste égyptien. En 1942,les propositions se multiplient dans cette veine du cinéma réaliste et elle joue notamment avec Fatma Rochdi. Puis elle passe à des comédies plus légères, avec le réalisateur Togo Mizrahi, qui l’aide à progresser dans son métier. Elle se marie avec le chanteur Mohamed Amin, qui lui permet d’échapper à un prétendant mis en avant par sa famille et l’encourage dans sa carrière d’artiste. Ils participent ensemble à quelques films, formant un duo à l’écran à six reprises.

Plusieurs de ses films sont des classiques du cinéma égyptien notamment “Ayoub”, où elle donne la réplique à Omar Sharif ou encore “Al khataya” (“Les péchés”), où elle partage l’écran avec Abdelhalim Hafed.

Sa dernière apparition au cinéma remonte à 1994 lorsqu’elle a joué avec Adel Imam dans le film « Al Irhabi » (Le Terroriste). Plusieurs hommages lui ont été rendus par différents festivals de cinéma arabes et égyptiens.

Salut l’artiste …